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Le petit monde de Stephanus
10 juin 2012

Couple en déconfiture. Puis-je la séduire de nouveau et repartir sur les bases d’une relation saine ?

C’est le cœur en peine que je vais m’épancher auprès de vous aujourd’hui.

Alors que je me baladais samedi dernier dans les rues de Rennes (35), j’ai été témoin d’une scène à laquelle j’aurais préféré ne jamais assister, mais qui m’a ouvert les yeux. Occupé à scruter avec envie la vitrine d’un magasin de lingerie, qui présentait des sous-vêtements très excitants, j’ai remarqué que la devanture du magasin reflétait l’image d’un couple qui se bécotait langoureusement sur le trottoir d’en face.

Subjugué par l’érotisme qui se dégageait de la scène, je me suis retourné pour pouvoir admirer de manière plus précise ces amoureux qui s’étreignaient avec une bestialité qui n’était pas sans rappeler la scène finale du baiser entre Johnny Deep et Penelope Cruz dans le film culte Titanic. C’est alors que j’ai discerné, en la femme qui se faisait rageusement fourrager la bouche par la langue de son acolyte, une tête qui ne m’était pas inconnue ; vous l’avez deviné, c’était effectivement ma douce, mon aimée, ma Michèle, qui était en train de se livrer à ces activités de copulation buccale, en pleine rue commerçante du centre ville de la capitale bretonne.

Dans un premier temps, je m’apprêtais à changer de trottoir pour aller corriger l’homme qui se permettait ainsi de me voler ma fiancée, mais considérant la musculature impressionnante du séducteur – qui semblait de surcroît d’origine calédonienne – je me suis ravisé, et j’ai préféré jouer profil bas, en me disant qu’il valait mieux les suivre de loin pour avoir éventuellement la chance de découvrir le domicile du bellâtre, et de pouvoir élaborer un plan afin de porter ultérieurement atteinte à son intégrité physique.

La scène du baiser s’étant achevée, les deux amoureux ont marché en direction de la place de la République, en se tenant la main et en s’échangeant des regards qui en disaient long sur leur envie de forniquer.

Après être passé sous les arcades de l’ancien palais du commerce (où je me suis d’ailleurs fait aborder par un jeune Africain qui souhaitait me vendre du « teuchi »), le couple a bifurqué sur la gauche.

C’est là que l’homme m’est apparu pour la première fois de profil, ce qui m’a permis de considérer l’énorme bosse qui déformait sa braguette. J’ai alors pensé que l’attrait de Michèle pour ce mâle – somme toute banal et insignifiant – était sans doute lié à un avantage anatomique qu’elle ne connaissait pas chez moi.

L’esprit abasourdi par ces considérations phalliques, j’ai continué à les suivre quelques mètres et je les ai vus s’arrêter à proximité d’un magnifique véhicule bleu métallisé de type quatre roues motrices, et de marque anglaise. Ils s’y sont engouffrés en riant, puis l’engin a démarré en trombe me laissant sur le trottoir, seul et désemparé, avec mes doutes et mon chagrin.

Complètement anéanti, j’ai passé mon dimanche au lit, sans même appeler Michèle afin de mettre les choses au clair. Je ne savais pas comment aborder le sujet, comment lui expliquer que je les avais suivis jusqu’au véhicule de son amant, sans avoir eu le cran d’intervenir.

Je suis donc resté seul et désemparé à ronger mon frein, et à essayer de comprendre pourquoi Michèle avait ressenti le besoin d’aller voir ailleurs. Je suppose que l’intérêt de ma douce pour cet homme réside non seulement dans la taille (apparemment gargantuesque) de son appendice génital, mais également dans ses goûts luxueux en matière automobile. Il m’est donc apparu évident, pour reconquérir mon aimée, de devoir faire des efforts en la matière.

Pour ce qui est de la taille de mon pénis, je me suis déjà renseigné et compte commander des baumes fortifiants, dont j’ai eu connaissance sur un site Internet asiatique dédié aux plaisirs de la chair.

Par contre, pour ce qui concerne la voiture, je suis encore dans le doute : je pense que m’acheter une Porsche Cayenne pourrait contribuer à ramener Michèle dans ma besace, mais l’état actuel de mes finances ne me permet pas de supporter une telle dépense.

Contracter un crédit à la consommation pourrait-il être la solution ? Faut-il que je vise moins haut, et que j’envisage l’achat d’une voiture un peu moins onéreuse ? Dans ce cas de figure, vers quel modèle devrais-je m’orienter pour être certain que mon amour rentre au bercail ?

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Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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