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Le petit monde de Stephanus
28 août 2012

Discrimination positive. N’est-il pas indispensable d’en évaluer les risques ?

À la recherche active d’un nouvel emploi, je me suis rendu aujourd’hui à Paris (75), notre capitale, ville lumière, berceau de la valse, du bal musette et de la Suze, cité magique aux mille trésors, bâtie année après année par nos ancêtres les Gaulois, burinée par les guerres du siècle dernier et par les révoltes paysannes de la Belle Époque, dédale de ruelles entrelacées qui nous plongent dans l’Histoire tour à tour riche, sereine et tumultueuse de notre beau pays.

Paris (75), ville millénaire, qui a inspiré tant de poètes, tant de romanciers, tant de peintres, tant de philosophes, tant d’artistes maudits ou incompris, de Max Gallo à Ronsard, de Victor Hugo à Socrate, de Gauguin à Guy Drut, en passant par Jean Anouilh, Colette Besson et Bernard-Henri Lévy.

Je ne vous cacherai pas que j’abordais ce voyage vers la capitale hexagonale avec une lichette d’appréhension, compte tenu de tout ce qu’avaient pu me dire mes anciens collègues sur les Parisiens, que l’on m’avait présentés comme des individus peu aimables, avares en paroles, toujours pressés, « la tête dans le guidon » tels des Abdoujaparov qui se seraient égarés dans la cité des Gaules.

À mon grand étonnement, j’ai découvert des citadins assez peu différents des Bretons, et le buraliste de la gare Montparnasse, un grand monsieur qui n’était apparemment pas né ici, m’a même souhaité une bonne journée – dans un français approximatif – lorsque je suis allé acheter le dernier numéro de VSD

Mon entretien devant se tenir dans le secteur de Clichy-la-Garenne (92), j’ai étudié longuement l’indéchiffrable carte du Métropolitain™ dans le but de tenter de comprendre le moyen le plus court pour me rendre dans cette commune de la banlieue nord, a priori mal famée. Je signale d’ailleurs au passage que j’avais en poche une bombe lacrymogène et un couteau suisse, pour me défendre en cas d’éventuelle agression, car comme dit ma mère – qui je vous le rappelle est alsacienne – « prudence est mère de sûreté ».

J’ai fini par comprendre qu’il me fallait emprunter la ligne bleu-ciel en direction d’Asnières-sur-Seine (92) et Gennevilliers (92). Je me suis donc engouffré dans les couloirs malodorants du Métropolitain™ et je dois vous avouer que j’ai bien failli me perdre dans ce dédale de tunnels revêtus de carreaux blancs qui se ressemblent tous. Complètement désorienté, j’ai demandé mon chemin à une vieille dame africaine qui m’a indiqué la route à suivre, avec un fort accent pakistanais rappelant l’imitation hilarante de Michel Leeb dans son sketch sur les Africains.

Arrivé sur le quai, je n’ai eu à attendre que quelques secondes avant que la rame du Métropolitain™ n’arrive, mais ma stupéfaction a été complète lorsque j’ai constaté que le véhicule était conduit par une personne de sexe féminin.

Tout d’abord réticent à monter dans la rame, j’ai fini par me décider à y pénétrer, de peur d’être en retard à mon rendez-vous. À ma grande surprise, le voyage fut relativement calme, la conduite de la demoiselle s’avérant plutôt souple, bien que ponctuée de coups de freins parfois désagréables.

Arrivé à bon port, je m’en suis presque voulu d’avoir eu des préjugés envers la conductrice, mais je suis toutefois resté interrogatif quant à la politique Ressources Humaines (RH) de la RATP (Régie Autonome des Transports Parisiens), qui devrait sans doute être plus regardante pour l’octroi de ce type de poste.

Conduire un tel engin nécessite en effet de bons réflexes, une appréciation précise des distances, et il ne faut pas perdre de vue que le conducteur d’une rame de Métropolitain™ tient entre ses mains la vie de plusieurs dizaines de personnes innocentes.

La discrimination positive est certes une bonne chose, notamment quand il s’agit de permettre à des Péruviens ou à des Biélorusses d’accéder à des postes à responsabilités, mais je reste convaincu que la sécurité doit primer, et qu’il faut parfois faire preuve de prudence et ne pas s'emballer.

Ne serait-il pas préférable que le gouvernement légifère sur le sujet, afin d’éviter de tomber dans certains excès qui pourraient être préjudiciables aux usagers ?

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Commentaires
Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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