Réduction du dépôt de garantie. Aurais-je dû accepter les propositions de mon propriétaire ?

Me voilà dorénavant au Mans (72), où j'ai fini par trouver un appartement convenable. Il est certes plus petit que ceux que j'avais convoités initialement mais il a le bon goût de se situer à deux pas de l'université, ce qui me permettra de « mater » de mon balcon les petites jeunettes aux seins rebondis qui se baladent sur le campus. J'ai même dans l'idée d'utiliser mon apparence juvénile pour m'incruster dans des soirées étudiantes, et profiter de l'ivresse de quelques donzelles pour les tringler comme elles le méritent.

Il me semble donc bien avoir trouvé le logement idéal, malgré la singularité des premiers contacts que j'ai eus avec Monsieur et Madame M., les propriétaires du bien.

J'avais rendez-vous avec eux samedi dernier pour signer le contrat de location et nous avions convenu de nous retrouver à leur domicile, dans la campagne mancelle. Arrivé sur place, j'ai été accueilli par l'épouse de Monsieur M., une femme assez forte, portant une robe bleue avec des motifs ressemblant à des champignons de couleur marron. Son large décolleté laissait entrevoir une poitrine généreuse, bien que flétrie par le temps et les cravates de notaire . Elle m'a fait entrer dans la cuisine de leur grande longère, et m'a invité à m'installer dans un vieux fauteuil en cuir, en attendant que son mari arrive. Lorsque Monsieur M. a pénétré dans la cuisine, il n'était vêtu que d'un slip jaune, et d'un tee-shirt à l'effigie de Téléphone, ce mythique groupe de hard-rock français des années 70-80, qui a ravi les foules avec des tubes tels que Blanche-Neige, ou encore Le blues du businessman. Bien qu'interloqué par la tenue rudimentaire du sexagénaire, j'ai fait comme si de rien n'était, et nous nous sommes tous trois installés autour de la table en formica pour remplir les papiers.

Monsieur et Madame M. se sont montrés très chaleureux, me faisant au passage moult éloges sur mes bonnes manières et sur ma courtoisie. Lorsque est venu le moment de discuter du dépôt de garantie, Monsieur M. m'a expliqué qu'il était prêt à me consentir une remise de cinquante pour cent, en contrepartie d'un petit service. Ayant cerné dans les yeux et le ton de Monsieur M. une légère pointe de stupre et de vice, j'ai demandé – avec une certaine appréhension – à en savoir un peu plus sur le petit service en question. Madame M. a alors pris le relais et m'a expliqué que son mari, qui s'était découvert bisexuel sur le tard, adorait que de jeunes hommes lui prodiguent des fellations, si possible au coin du feu. Très gêné par la proposition, mais ne souhaitant pas vexer Monsieur M., je lui ai répondu que ce genre de pratiques ne m'enchantait guère et que je préférais payer « plein pot » les six cent cinquante euros de dépôt de garantie.

Ne se démontant pas, Monsieur M. m'a expliqué en s'excusant qu'il m'avait fait cette proposition de ristourne en pensant que j'étais « une grosse pédale » (sic) mais qu'il était prêt à me faire une remise équivalente si j'acceptais de faire l'amour à sa femme devant lui, en enfournant mon chibre – je cite – « par l'entrée des artistes ». Au risque de vous dégoûter, je dois vous avouer que j'ai eu un instant de réflexion. Mais, après avoir scruté longuement le fessier de la dame, et considéré la petite taille de ma verge, j'en suis arrivé à la conclusion qu'il me serait impossible d'atteindre « la porte de derrière », étant donné que mon érection risquerait d'être à moitié molle devant une telle masse de chair, s'apparentant plus à une vieille motte de beurre rance qu'à une belle croupe de lycéenne comme je les aime.

J'ai donc décliné cette nouvelle offre, et devant les regards vexés et réprobateurs de Monsieur et Madame M., j'ai signé le chèque de six cent cinquante euros et je n'ai pas tardé à prendre congé de peur qu'ils ne me fassent une troisième proposition ingénue, laquelle risquait d'impliquer leur berger allemand (qui répond au doux nom de Hans).

De retour dans ma voiture, pris de remords, j'étais à deux doigts de retourner dans la ferme mais je me suis rappelé que je n'avais pas de préservatif sur moi, et je ne me voyais pas mettre ma teube dans la rondelle de Madame M. sans un minimum de protection préalable.

J'ai donc quitté les lieux, la mort dans l'âme, en faisant une croix sur la plus-value financière qui m’était offerte. Ai-je pris la bonne décision, ou aurais-je dû accepter la proposition, quitte à aller par la suite à la piscine pour faire mes ablutions dans un jacuzzi et effacer ainsi toute trace de souillure ?