Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le petit monde de Stephanus
14 février 2013

Préparation de ma visite médicale d'embauche. Ces techniques sont-elles imparables ?

Je dois théoriquement passer ma visite médicale d’embauche demain matin (avec un peu de retard).

Étant traditionnellement apeuré par ce type d’épreuves, et ne supportant pas de devoir dévoiler mon corps sous la contrainte, j’ai questionné mes collègues avec une désinvolture feinte pour connaître la teneur exacte de cette visite, afin notamment de savoir si elle risquait de se traduire par un examen approfondi et exhaustif de mes attributs physiologiques, notamment génitaux. Pour faire simple, je m’inquiétais particulièrement de savoir si le médecin allait me tripoter le chibre. À mon grand désespoir, Jean-Luc m’a confirmé que le déshabillage intégral était de mise, de manière à pouvoir réaliser une palpation testiculaire afin de détecter toute grosseur anormale qui pourrait révéler l’existence d’une tumeur cancéreuse.

J’appréhende cette épreuve, et j’ai bien peur de ne pas réussir à fermer l’œil de la nuit. En effet, j’ai toujours vécu ces séances comme un véritable calvaire : en classe de sixième, je me rappelle avoir été victime d’une bonne vieille érection devant le spectacle que m’offrait le décolleté de l’infirmière – une blonde quinquagénaire un peu vulgaire – qui m’avait demandé d’ôter mon slip à rayures pour ausculter « mon petit oiseau ».

Quelques années plus tard, j’avais rougi de honte lorsque, lors de mon entrée à l’université, le médecin en chef avait constaté les traces de sperme séché qui ornaient l’intérieur (mais également l’extérieur) de mon caleçon en coton.

Et il y a quelques années, après qu’une stagiaire en médecine m’eut demandé de me déshabiller, j’avais compris que la crispation des traits de son visage, au moment où elle avait constaté la taille ridicule de mon sexe, indiquait qu’elle était en train de réprimer un fou-rire.

Depuis ces épisodes malencontreux, je ne peux nier que l’idée de me retrouver le slip au niveau des chevilles devant une femme inconnue, fût-elle du corps médical, m’angoisse quelque peu.

Afin d’éviter toute déconvenue, j’ai d’ores et déjà prévu quelques précautions. Je me masturberai quelques minutes avant la visite médicale, pour prévenir tout risque de bandaison inopinée (car comme disait l’impertinent Fernand Raynaud dans une de ses chansons : « la bandaison, papa, ça ne se commande pas »).

Vous allez me dire : « bougre de couillon, si tu te tires sur la nouille avant, tu risques de souiller ton slibard et de te choper la grosse teuhon ». Pour ce qui me concerne, je vous répondrai que d’une part, je suis très attristé par le vocabulaire populaire et la syntaxe approximative de votre remarque, et que d’autre part j’ai prévu une parade à ce problème : j’aurai pris soin de placer dans mon attaché-case un slip de rechange, que j’enfilerai dans les water-closets après m’être « caressé le bambou » (pardonnez-moi à mon tour pour la trivialité de cette expression, mais je préfère user de métaphores pour ne pas risquer de choquer notre jeune lectorat en utilisant des termes tels que « pignolade » ou « branlette »).

Ne subsiste qu’un problème « de taille » (dans les deux sens du terme) : la longueur de mon pénis – que d’aucuns pourraient considérer comme anormale pour un homme de plus de quarante printemps – risque fort de provoquer l’hilarité de la personne – femme ou homme – qui sera amenée à m’inspecter les roustons.

Afin de pallier cet ultime problème, j’ai imaginé une parade qui consiste à me fabriquer une sorte de prothèse phallique, en me collant des morceaux de pâte à modeler pour étoffer de manière conséquente la taille de mon kiki. J’ai fait quelques essais tout à l’heure devant le miroir de ma salle de bains, et je dois vous avouer que l’effet est plutôt saisissant.

Toutefois, je ne suis pas certain que le médecin aguerri chargé de l’auscultation sera dupé par mon stratagème. Il s’agira en effet d’un professionnel qui a l’habitude de soupeser des verges, et qui aura  donc très certainement une solide connaissance de la texture épidermique des organes génitaux masculins.

Pour plus de précautions, serait-il préférable de briser – discrètement – les lunettes du médecin, afin de maximiser les chances qu’il ne se rende pas compte de la supercherie ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité