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Le petit monde de Stephanus
16 février 2013

Coup de foudre en milieu médical. Comment faire pour revoir cette femme dans les meilleurs délais ?

C’est un homme libéré qui vous écrit aujourd’hui, car j’ai réussi à surmonter l’épreuve tant redoutée de la visite médicale d’embauche. Celle-ci s’est déroulée en toute tranquillité, contrairement à ce que j’appréhendais.

Je m’étais parfaitement préparé, conformément au plan que je vous avais précédemment dévoilé ; ainsi, j’avais pris soin de me masturber pour prévenir une éventuelle gaule intempestive, suite à quoi j’avais procédé à un changement de slip pour éviter toute odeur ou tache disgracieuse. Par contre, j’avais abandonné l’idée d’épaissir et de rallonger mon phallus avec un moulage en pâte à modeler, car je me suis rendu compte que cette matière avait tendance à coller aux poils de mon pubis et de mes roupettes, ce qui était très douloureux au moment d’enlever la prothèse.

C’est donc avec les paumes de mains moites de nervosité et une teube « grandeur nature » (autrement dit : taille XS) bien calée dans le fond de mon slibard, que je me suis présenté au cabinet médical vers dix heures du matin, en priant pour que le praticien qui allait m’examiner n’éclate pas de rire à la vue de mon ridicule pénis.

Première surprise : le médecin qui m’a reçu était une trentenaire qui, malgré ses origines asiatiques – que trahissaient un teint jaunâtre et un nez aplati – s’est présentée sous le nom de Madame Deligne. Bien qu’ordinairement méfiant vis-à-vis des individus qui viennent d’Extrême-Orient, j’ai paradoxalement été soulagé de considérer que le docteur semblait être originaire de là-bas. En effet, vous n’êtes pas sans savoir que les Chinois ont la réputation d’avoir un tout petit sexe, même en érection, ce qui explique d’ailleurs le faible taux de natalité observé dans ce pays. Je me suis donc dit tout naturellement que Madame Deligne serait certainement peu encline à l’hilarité lorsqu’elle verrait mon petit membre pendre sous ses yeux bridés.

Deuxième surprise : la praticienne était une femme véritablement charmante, bien proportionnée, avec « tout ce qu’il faut là où il faut », comme aurait pu le dire mon père (s’il n’était pas alité). Bouche sublime, pommettes saillantes, cheveux soyeux descendant jusqu’à la courbe de ses reins, petits seins en forme de figues séchées, jambes fines : un véritable petit bijou de bonne femme.

Troisième surprise : Madame Deligne parlait sans le moindre accent et s’est exprimée sans commettre une seule faute de syntaxe ou de conjugaison. J’ai pu comprendre tout ce qu’elle me demandait, sans même avoir besoin de lui faire répéter. En ce sens, elle m’est apparue comme un véritable modèle d’intégration, à une époque tourmentée où le communautarisme le plus débridé a tendance à pourrir nos sociétés.

Ultime surprise (et non des moindres) : après m’avoir fait passer les tests d’acuités visuelle et oculaire, elle m’a demandé de me déshabiller, mais de garder mes sous-vêtements. Elle m’a fait asseoir pour écouter mon cœur, prendre ma tension, puis elle m’a posé des questions sur mes habitudes alimentaires, et m’a finalement indiqué que je pouvais me rhabiller, sans passer – à mon plus grand soulagement – par la case « bite à l’air ».

C’est donc le cœur léger que j’ai quitté les lieux, après avoir remercié Madame Deligne pour son accueil, son professionnalisme, et sa maîtrise de notre langue.

Vous allez peut-être trouver cela « fleur bleue », voire limite « cucul » (c’est dans le dictionnaire, ne cherchez pas plus loin), mais j’ai vraiment l’impression d’avoir eu le coup de foudre pour cette femme brillante et pleine de sensualité.

J’aimerais la revoir au plus vite, histoire d’en connaître un peu plus sur sa vie, et de mettre à profit toutes mes capacités de séduction pour la faire choir dans mes bras et lui faire connaître le grand frisson du pêché de chair.

Pour parler plus simplement : j’ai bien envie de me la taper, et je mettrai tout en œuvre pour arriver à mes fins, même si cela doit passer par une invitation au restaurant agrémentée d’un bouquet de fleurs. D’ailleurs, j’ai repéré un petit artisan de mon quartier qui proposait dix roses pour moins de cinq euros : à ce prix là, on aurait bien tort de se priver de tirer un coup !

Je souhaiterais donc la revoir au plus vite, mais il me faut trouver une excuse valable pour retourner au cabinet médical de l’entreprise. À cette fin, j’envisage de m’auto-infliger une plaie bénigne, de type coupure superficielle au cutter. L’idéal serait d’occasionner ces blessures volontaires tous les deux ou trois jours, mais je crains qu’elle ne finisse pas trouver louche ces visites récurrentes.

Ne serait-il pas préférable que je diversifie les accidents (entorses, dent cassée, etc.) afin de ne pas risquer d’éveiller ses soupçons ?

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Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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