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Le petit monde de Stephanus
23 octobre 2014

Problèmes de confort des Trains Express Régionaux (TER). Comment faire remonter une pétition ?

Je vous ai parlé il y a quelques temps d’une jeune beauté rencontrée dans le train, sur laquelle je souhaitais « mettre le grappin », comme disent les sympathiques électeurs de Chasse Pêche Nature et Droit de Cuissage.

Dans un premier temps, j’envisageais d’attirer son attention en partant à la conquête de la Mairie de ma commune lors des prochaines élections municipales. Cependant, après avoir pris attache auprès de mes électeurs potentiels, je me suis vite rendu compte qu’il était très difficile de parler avec eux, les habitants de Beaumont-sur-Sarthe (72) semblant plus intéressés par les résultats de l’équipe de football locale et par l’élection de Miss Rillettes, que par la définition d’un programme politique ambitieux pour leur ville. Sans volonté de blesser ni d’être arrogant ou méprisant, j’ajouterai que le mot « ambition » ne sied pas du tout à cette commune, voire qu’il est l’antinomie de ses habitants, tant ces derniers aiment se vautrer dans leur petit vie minable, rythmée par les Picon-bière, la traite des vaches, ainsi que le tripotage des mamelles de vieilles rombières au fessier aussi large qu’un tracteur John Deere.

J’ai donc mis mon projet électoral de côté, et décidé de séduire la jeune nymphe d’une manière plus directe, mais également plus subtile.

La première étape était d’aller m’asseoir à côté d’elle dans le train, et d’entamer la discussion.

Hier, comme chaque jour, je suis arrivé à la gare à sept heures vingt et j’ai pu constater qu’elle était déjà sur les lieux. Le train arrivé à quai, je l’ai laissé monter la première, et j’ai eu l’audace de choisir le siège à côté du sien, ce qui était suspect puisque le wagon n’était rempli qu’au tiers.

Le parfum qu’elle exhalait, mélange de cannelle et de Canard WC, était de nature à rendre fou de désir le plus inverti des haltérophiles de cette planète. Tandis que je me penchais vers ma sacoche pour en extraire un journal, j’essayais également de juguler l’érection qui bombait mon pantalon, m’efforçant d’avoir des pensées aussi peu érotiques que possible. Après avoir essayé de visualiser – sans que cela n’eût l’effet apaisant escompté – Laurence Parisot en train d’écarter ses jambes pour présenter son trou de balle à son proctologue, je me suis finalement imaginé en train de sniffer un rail de cocaïne entre les nichons rebondis de Christine Boutin, et la tension de mon slip à fini par retomber au fur et à mesure que mon chibre perdait de sa superbe.

Après avoir réglé ce léger problème d’érection intempestive, j’ai déployé avec bruit l’exemplaire du Figaro daté du jour, riant aux éclats en découvrant le dessin de Jacques Faizant représentant une horde de jeunes gens au teint hâlé en train de voler des fruits dans l’étalage d’une épicerie tenue par un sympathique bonhomme portant béret et moustache, assistant impuissant au pillage de son magasin, tandis que Jean-Luc Mélenchon et Cécile Duflot, en marge de la scène et couteaux entre les dents, sont occupés à bavasser entre eux tout en se bouchant les oreilles.

Cette truculente allégorie des problèmes de l’immigration m’a paru particulièrement subtile, et j’ai pensé qu’il pourrait être de bon aloi de partager mon enthousiasme avec ma voisine en lui montrant le dessin, ce qui avait le triple objectif de lui prouver mon sens de l’humour, de lui démontrer mon admiration pour l’un des plus grands caricaturistes de ce siècle, mais également de trouver un prétexte pour entamer la discussion avec elle. Étrangement, le dessin ne l’a pas du tout fait rire, et c’est alors que j’ai remarqué, dépassant de son sac à main, un exemplaire du journal l’Humanité, qui m’a aussitôt renseigné sur les opinions politiques de la donzelle.

Me sentant humilié par le désintérêt et le mépris émanant de cette petite catin bolchevique, je n’ai pas trouvé la force d’embrayer sur un autre sujet de discussion. Rangeant mon journal, je me suis levé en prétextant une énorme envie d’uriner, puis me suis dirigé vers le bout de la voiture. Mais, à ma grande surprise, ce train n’était pas équipé de latrines. Ne me démontant pas, et pour faire en sorte que l’excuse de la vessie pleine soit plausible aux yeux de la femme que je convoitais, j’ai ouvert l’une des fenêtres du wagon, et après m’être mis debout sur la banquette, j’ai commencé à uriner par la fenêtre tout en regardant la bougresse d’un air empreint de soulagement.

Comme vous vous en doutez, mes agissements ont été accueillis par de virulentes protestations de la part des passagers présents, qui n’ont pas manqué de prévenir le contrôleur, lequel m’a expulsé du train à la gare suivante.

J’enrage d’avoir été humilié de la sorte par un petit bureaucrate à casquette, et crains d’avoir sérieusement hypothéqué mes chances de farcir un jour l’abricot de la jeune femme mystérieuse qui m’excitait tant la bite.

Pour éviter à l’avenir ce genre de déconvenue, comment puis-je diffuser largement une pétition à l’attention des dirigeants de la SNCF (Société Nationale des Chemins de fer Français), pour les inciter à équiper tous leurs trains de water-closets dignes de ce nom ?

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  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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