Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le petit monde de Stephanus
18 novembre 2011

Auto-humiliation devant une femme. Comment pourrais-je tenter de rattraper le coup ?

Souhaitant tourner la page des différentes déconvenues sentimentales que j’ai vécues ces derniers temps, je me suis dit qu'un dépaysement serait le bienvenu pour m'aider à faire le point, à prendre du recul par rapport à ces échecs, pour m'interroger également sur le sens de mon existence et sur mes relations avec ma mère.

J'ai donc rendu visite à mon frère à Brest (29) et je dois dire que le week-end a été sympathique, et assez rock'n roll, pour parler comme les jeunes banlieusards portant casquette et survêtement.

Nous nous sommes rendus le vendredi soir à un concert de « hip-hop ». Je ne connaissais pas ce terme avant cette soirée, et j'ai donc pu apprendre qu'il s'agissait d'un genre musical pratiqué essentiellement par des personnes de couleur.

Ayant du mal à me sentir en harmonie avec cette musique, j’ai quitté la salle de spectacle pour aller me désaltérer au bar et c'est là que je l'ai vue : la Sylvie. Elle sirotait tranquillement sa pinte et, après m’être rapproché d'elle, j'ai vite senti à son haleine qu'elle n'en était pas à sa première bière, la coquine ! Pour vous donner une idée plus précise, l’odeur qui se dégageait de sa bouche se rapprochait de celle qu’aurait un vieux Bavarois d'une soixantaine d'années après trois jours de comice agricole.

Pour autant, cette nuisance olfactive ne m’a pas rebuté, et j’ai entamé la discussion avec la jeunette, dont les yeux pétillants et rieurs m’indiquaient que je ne lui étais pas indifférent. Nous avons échangé longuement, elle me racontant dans le détail ses états d'âme suite à une récente rupture, et moi me faisant passer pour un étudiant en faculté de psychologie fan de musiques actuelles, et numismate à ses heures perdues. Au final, nous avons convenu qu'il était sans doute trop tôt pour aller plus loin et nous avons juste échangé nos numéros de téléphone.

De passage sur Rennes (35) mardi dernier, elle m’a appelé et nous nous sommes donné rendez-vous chez moi.

À peine était-elle arrivée qu’elle passait déjà en revue ma collection de disques compacts (CD) avec un air amusé. Alors que je m’attendais à une réaction négative de sa part, compte tenu de la présence de nombreux albums de Chimène Badi et de Mylène Farmer, elle a finalement relevé les yeux pour me dire qu'elle adorait ma simplicité. Là-dessus, nous sommes partis d'un rire franc, qui annonçait une fin de soirée décontractée, placée sous le signe de la bonne humeur, de la joie de vivre, voire du pêché de chair (pour ne pas dire « du fion »).

Malheureusement, les choses ont rapidement mal tourné. Elle m'a en effet demandé si elle pouvait, je cite, « rouler un petit bédo ». Pensant au départ qu'elle voulait cuisiner des nems je m'apprêtais – bien qu’interloqué par sa demande – à me rendre au réfrigérateur pour y glaner quelques victuailles rangées dans le bac à légumes, quand elle m'a retenu en me disant qu'elle avait tout ce qu'il fallait « à portée de main ». J'ai imaginé l'espace d'un instant qu'elle comparait ma verge à une courgette qu'elle aurait voulu soupeser, mais je n'y étais point du tout, et ce qui s'est passé par la suite dépasse l'entendement.

Elle a sorti de sa poche un paquet de feuilles à rouler, une cigarette de marque Lucky Strike, ainsi qu'un bout de produit marron que je pensais être de l'encens. Elle s’est alors mise à ramollir ce mystérieux produit à l’aide de son briquet, de manière à pouvoir l’effriter, tout en plaçant au fur et à mesure les petits morceaux dans la feuille de papier. Une fois fini cet étrange rituel, elle a complété son mélange avec le tabac blond de sa clope (qu’elle avait préalablement dépiautée), et a roulé le tout en forme de tube conique.

J'ai compris, un peu paniqué, qu'elle venait de rouler un « joint » rempli de drogue et qu'elle s'apprêtait à le fumer dans mon salon. Je m’apprêtais à la réprimander mais je me suis retenu, car je craignais que ce type de réaction ne lui déplaise, et la pousse à quitter la pièce sans que je n’aie pu voir la couleur de sa motte.

C’est donc l'envie de finir la teube entre ses cuisses qui a pris le dessus, et je l’ai donc laissé allumer le « pétard », qu’elle m’a tendu quelques secondes plus tard et que je n’ai pu qu’accepter, avec honte et dégoût.

Le reste est allé très vite. Malgré l'air assuré que j'ai essayé de prendre en inspirant cette fumée du diable, elle a vite compris que je n'avais pas l'habitude de ce genre de pratique malsaine, car je suis alors devenu blanc comme un linge.

Elle a donc commencé par se moquer de moi, puis la raillerie a viré à la colère quand j'ai souillé ses espadrilles de plusieurs jets de vomi. En deux temps, trois mouvements (comme disait mon adjudant lors de mon service militaire), elle a quitté l'appartement. Quant à moi, j'ai fini la nuit en geignant sur mon tapis, et me suis réveillé avec un mal de crâne épouvantable.

J'ai un peu honte de ce qui s'est passé, mais je ne sais pas trop quoi faire. J'hésite à la dénoncer à la police, mais au préalable, j'ai quand même bien envie de me la taper.

Comment puis-je rattraper le coup auprès d'elle, quitte à m'en débarrasser auprès des autorités compétentes une fois que j’aurai visité sa toison pubienne ?

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité