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Le petit monde de Stephanus
23 mai 2012

Pratiques peu orthodoxes. Sont-elles le reflet d’un machisme latent enfoui au plus profond de moi ?

Une fois de plus, je suis assailli par le doute, ce qui a tendance à me faire broyer du noir.

Je n’irai pas jusqu’à dire que mon moral est bas, car cela serait exagéré. Comparé au Français moyen, je n’ai pas à me plaindre : je jouis d’un bon boulot, d’une belle voiture, et d’une conquête féminine aimante et disponible.

Cependant je me pose – encore et toujours – des questions concernant mes pratiques sexuelles avec Michèle.

Ce midi, comme nous en avons pris l'habitude depuis deux semaines, nous nous sommes organisé ce que nous avons désormais pris coutume d'appeler un « brunch copulatoire ». Le principe est simple, comme vous devez vous en douter : nous nous retrouvons chez moi à midi quinze, nous nous sustentons de quelques victuailles mangées sur le pouce et par la suite, nous nous accouplons frénétiquement jusqu'à une heure et quart, heure à laquelle il nous faut stopper nos activités charnelles pour retourner au bureau, la mort dans l'âme.

Ce midi, afin de rompre la monotonie culinaire, j’avais opté pour l’achat de charcuterie et de salades exotiques et c’est donc après quelques tranches de salami, de pâté en croûte et une bonne plâtrée de taboulé (au poulet, agrémenté de quelques raisins sultaniques du plus bel effet), que nous nous sommes mis au travail, sans même avoir pris le temps de goûter aux loukoums surgelés.

Il faut dire que Michèle semblait vraiment impatiente de s’adonner aux plaisirs du sexe, et il me tardait également de pouvoir m’allonger sur le corps nu de ma tendre compagne.

C’est donc vers midi et demi que nous avons entamé notre partie de jambes en l’air et, sans vouloir me vanter et sans aucune intention de vous donner des complexes, j’étais en excellente forme physique. Ayant correctement excité la petiote durant les préliminaires, celle-ci était parfaitement lubrifiée. Il faut dire que je n’ai pas mon pareil pour titiller les zones dites « érogènes » (en référence à Éros, la célèbre marque de compotes et de confitures). En conséquence, ma verge s'est immiscée en elle « comme papa dans maman » (pour employer une expression chère aux auditeurs de RMC Info).

Après une introduction pianissimo, se traduisant par des mouvements de va-et-vient souples, lents et je dirais même majestueux, nous sommes passés progressivement au mezzo forte, puis au fortissimo, et c'est là que la donzelle s'est mise à manifester son plaisir par des petits cris rauques, haletants, et enthousiastes.

Très excité par la tournure que prenaient les évènements, je n'ai pas pu m'empêcher de lui tirer les cheveux de la main gauche, tout en lui claquant le fessier de la main droite, au rythme des coups de boutoir qui venaient la percuter suivant une régularité quasi-métronomique.

Je transpirais à grosses gouttes, et le produit de ma sudation coulait le long de mon torse et de mon abdomen, pour venir mourir sur le postérieur rougi de Michèle qui se mettait à briller comme si elle s’était enduit le croupion d’huile de pépins de raisin (je dois préciser, à ce stade, que nous étions dans la position dite « du lapereau »).

La sensation de domination était tellement sublime que je n'ai pas tardé à tout lâcher en elle, en l'insultant copieusement à plusieurs reprises, sans mâcher mes mots. Il n’est pourtant pas dans mes habitudes de parler pendant l’acte sexuel, et encore moins d’utiliser un vocabulaire vulgaire ou grossier. Je  suis en général quelqu’un de calme, qui aime à copuler dans un silence religieux, sans avoir le moindre geste violent ou déplacé.

Mais pour le coup, je n’ai vraiment pas pu m’empêcher de me laisser aller et, après réflexion, je me demande si je n’ai pas dépassé les bornes, d'autant plus que les coups répétés sur sa croupe lui ont laissé des marques rougeâtres.

Par ailleurs, je me suis rendu compte que je n'avais pas dû y aller avec le dos de la main morte au niveau du tirage de cheveux, car je me suis retrouvé avec une touffe de son adorable toison au creux de ma paume.

Enfin, avoir traité sa mère de « grosse salope » au moment de l'éjaculation ne me semble, rétrospectivement, pas très gentleman ni fair-play de ma part.

J'ai peur qu'elle ait mal jugé mon attitude, et ne voudrais pas que Michèle me prenne pour un macho, ou pire, pour un misogyne.

Devrais-je m'excuser auprès d'elle, quitte à lui proposer une invitation au restaurant ?

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Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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