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Le petit monde de Stephanus
12 septembre 2011

Rejet de la part des trentenaires. Devrais-je me tourner vers les quinquagénaires ?

Bien qu'étant arrivé à l'âge d'or de la quarantaine, l'idée d'avoir une relation – fût-elle sans lendemain – avec une personne nettement plus âgée que moi m'a toujours rebuté.

J'aime les formes, les lèvres pulpeuses, la fougue que seules les trentenaires – ou à la limite les quadragénaires – peuvent se targuer de faire valoir. Cependant, j'ai dû me rendre à l'évidence, et croyez-moi, ça me fait un peu mal aux sphincters : je n'arrive pas à séduire durablement cette frange de la gent féminine.

En revanche, sans vouloir me vanter, j'ai l'impression de plaire à la tranche d'âge située au-dessus, à savoir les quinquagénaires et – plus marginalement – les sexagénaires.

Il y a des signes qui ne trompent pas.

La secrétaire de mon service prend systématiquement un malin plaisir à me présenter son décolleté plongeant, offrant ainsi à ma vue son poitrail généreux (et flasque).

La boulangère de mon quartier me donne toujours la plus grosse baguette lorsque je vais acheter du pain (de là à y voir un fantasme de sa part vis-à-vis de mes attributs génitaux, il n'y a qu'un pas).

Même la concierge de mon immeuble s'y met ; ce soir, elle a insisté pour que je vienne boire un petit porto dans son appartement, proposition qui sentait le « plan-fesses » à plein nez, mais que j'ai déclinée car elle est martiniquaise, et je me méfie des personnes originaires des Îles, toujours enclines à faire la fête jusqu'au bout de la nuit en écoutant les tubes phares de la Compagnie Créole.

En résumé, je me sens de plus en plus désiré par des femmes qui ont quelques années de plus que moi. J'y vois là un signe du destin, m'indiquant que le salut de mon âme et la réussite de ma vie sentimentale passent peut-être par la nécessité de fréquenter des femmes d'âge mûr, auprès desquelles je pourrais trouver réconfort et épanouissement.

Pour autant, l'idée de me frotter à une moule flétrie me répugne, et les seins qui tombent jusqu'au nombril n'ont – vous en conviendrez aisément – rien de ragoûtant, sans compter que la majorité des femmes de cette tranche d'âge ont la réputation d'avoir une hygiène déplorable, négligeant l'entretien de leur corps et de leur pilosité, comme un signe de renoncement fataliste à l'inéluctable marche du temps qui les rapproche du cercueil. J'ai d'ailleurs lu, dans un dossier consacré à ce sujet au sein d'un vieux numéro du Figaro Madame, qu'environ la moitié des femmes de cinquante ans et plus ne se laverait la moule qu'environ un jour sur deux, cette proportion pouvant même atteindre soixante-dix pour cent dans les coins reculés de la France, comme l’Oise (60) ou le Calvados (14). Il me semble qu'il s'agit là d'une statistique plutôt éloquente et qui se passe de tout commentaire...

Par ailleurs, il suffit de se promener dans les rues de nos villes pour se rendre compte que les vieilles ne prennent plus soin de porter des vêtements sexys, et il est clair que chez les sexagénaires, la robe bleue à fleurs roses et les sabots de bois sont nettement plus en vogue que la mini-jupe et les bottines de salope.

Cependant, pour paraphraser Tintin, célèbre héros du regretté  – quoique légèrement antisémite – Hergé, dans l'album Le spectre d'autocar  : « Faute de grives, on mange des merles ».

Qui plus est, la rumeur dit que ces femmes d'un certain âge font preuve de beaucoup d'expérience, ce qui permettrait de me mettre en confiance après tant de saisons de disette sexuelle. Je vous ai fait part des différentes déconvenues sentimentales que j'ai vécues depuis plusieurs semaines et que j'ai ressenties comme autant de flèches qui auraient transpercé mon cœur gonflé par le chagrin. J'ai dorénavant besoin de me protéger de l'immaturité blessante et dévastatrice des jeunes femmes, en trouvant réconfort auprès de personnes plus mûres qui sauront me cajoler et m'accompagner avec confiance dans l'exploration mutuelle de nos corps et les voies du plaisir charnel.

Cette manière de voir les choses est-elle cohérente ?

 Dois-je succomber à la tentation, et concentrer mes efforts sur les quinquagénaires, au risque de trouver des surprises dans les culottes en velours de ces dames ?

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Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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