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Le petit monde de Stephanus
18 juin 2012

Petit passage à vide. La solution ne serait-elle pas de prendre la vie du bon côté ?

Vous n’êtes pas sans savoir que ma vie a connu quelques tumultes ces derniers temps.

D’abord témoin des infidélités de cette petite traînée de Michèle (qui, je vous le rappelle, m’a trompé devant mes propres yeux avec une sorte de Malgache), je me suis ensuite fait mettre sur la touche – pardonnez-moi pour cette disgracieuse métaphore footballistique – au sein même de mon entreprise, suite à l’arrivée d’un Chinois qui, par le biais de quelques courbettes et d’une bonne dose de fourberie, a fini par prendre ma place.

Après plusieurs jours sans manger, sans dormir, et sans appétit sexuel, j’ai fini par aller voir mon médecin qui a diagnostiqué un état dépressif. J’ai donc été arrêté pendant une grosse semaine, au cours de laquelle j’ai eu tout le loisir de prendre du recul et de réfléchir à ma condition de simple mortel.

Dans ce contexte d’introspection, j’en ai profité pour relire quelques ouvrages indispensables pour faire le point sur ma vie. Bernard Werber, Christian Jacq, Marc Lévy, la moitié de ma bibliothèque y est passée, et c’est avec passion que j’ai dévoré ces pages remplies de réflexions à haute portée philosophique, et de leçons de vie.

Après quelques jours passés à m’abreuver de ces saines lectures, j’ai fini par relativiser, par surmonter ma détresse et mon chagrin.

Après tout, comme le disait le sémillant Sganarelle dans Le Bourgeois Gentilhomme, magnifique tragédie du regretté Molière : « tout vient à point à qui sait attendre ». J’ai donc décidé tout bonnement d’ignorer Michèle, de ne pas succomber à mes désirs de vengeance, de la laisser se faire trombiner par son rugbyman océanien, de ne plus lui répondre au téléphone, de ne plus écouter ces messages faussement alarmés et teints d’un hypocrite maternalisme qu’elle a maintes fois laissés sur ma boîte vocale. Pour suivre les conseils de Jean-Luc Poquelin (le vrai nom de Molière, pour les ignares), j’entreprends dorénavant de croquer la vie à pleines dents, de profiter de mes capacités de séduction pour butiner à droite et à gauche, au gré de mes désirs, de mes fantasmes, de mes envies de copuler.

J’ai, certes, beaucoup souffert de mes récentes déconvenues sentimentales successives : d’abord Natacha, puis Anne-So, Sylvie, Michèle, Sabrina. Autant de femmes qui se sont bien foutu de moi, qui m’ont parfois traîné dans la boue, à qui j’ai pu servir d’objet sexuel, et qui ont fini par me laisser tomber comme une vieille merde.

Après ce coup d’œil bref mais douloureux jeté dans le rétroviseur de ma vie, j’ai vraiment l’impression d’avoir été berné, manipulé, utilisé et méprisé par la gent féminine.

Eh bien permettez-moi de vous dire qu’à partir d’aujourd’hui, ça va changer.

Elles ont voulu se servir de moi comme d’un godemichet géant ? Elles ne vont pas être déçues, les petites traînées qui viendront dorénavant frapper à ma porte. Je vais devenir une machine à sexe, un véritable engin à limer, une usine à cyprine. Fini l’ancien sentimental qui croyait à l’amour sincère et aux relations durables. Mon cœur sera dorénavant de pierre, et mon vît sera d’acier. Tel un robot qui répète inlassablement les mêmes gestes, je distribuerai du plaisir à tour de chibre, froidement, sans sentiment, sans attendre quoi que ce soit de la donzelle qui hurlera sous mes coups de bélier. Je les rendrai dépendantes de mon zob, accros à nos séances de fornication animale, amoureuses de mon corps.

Je vais briser les cœurs, labourer les mottes, voire – si je suis en forme – visiter quelques fions.

La vengeance est un plat qui se mange froid.

Rien ne sert de courir, il faut partir à point.

Rira bien qui rira le dernier.

Alea jacta est.

Et si j’ai pris beaucoup de recul par rapport à mes échecs sentimentaux, j’ai décidé de considérer mes déceptions professionnelles avec la même légèreté : mon Directeur des Ressources Humaines (DRH) et mon chef de service ne me font plus confiance, et préfèrent tout miser sur le petit arriviste chinois ? J’en prends acte et ne me battrai pas pour récupérer ma place, mais il ne faudra pas qu’ils viennent pleurer auprès de moi le jour où cette petite enflure aura revendu à ses complices de Séoul l’intégralité de notre fichier clients et de nos process marketing ! Depuis quelques jours, je lève le pied, j’arrête de me tuer au travail, j’ai abandonné l’idée de regagner la confiance de ma hiérarchie et j’ai commencé à regarder les offres d’emploi qui sont légion dans les structures concurrentes. En résumé, je vois la vie du bon côté, je me projette vers l’avenir, je prends un nouvel envol vers des horizons plus cléments.

Ce regain d’optimisme est-il de nature à permettre la résolution de mes problèmes ?

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Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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