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Le petit monde de Stephanus
20 juillet 2011

Techniques copulatoires. Que faut-il appliquer pour ne pas commettre d'impair ?

Je suis en congés depuis quelques jours et je me suis fixé comme objectif d'avoir des relations sexuelles dans un délai raisonnable.

J'ai lu en effet, dans un magazine scientifique, que l'absence de coït pendant une période prolongée pouvait entraîner des risques de stérilité. Or, j'ai bien l'intention de quitter cette Terre en ayant semé une progéniture aussi nombreuse que prometteuse. Il faut donc absolument que je « pratique » dans les prochaines semaines, si je veux avoir l'opportunité de voir grandir mes bambins à la chevelure rousse.

Le problème, c'est que j'ai quelques lacunes pour tout ce qui concerne « les plaisirs de la chair », comme les appelait pudiquement le maître de la littérature du XVIIIème, j'ai nommé Monsieur Marcel Proust, inégalable dramaturge de génie, qui nous a gratifiés de quelques œuvres théâtrales de haute tenue.

J’irai droit au but, sans passer par quatre chemins : je ne me rappelle plus si la phase que l’on appelle trivialement les « préliminaires »  (terme politiquement correct pour désigner les notions de caresses, de masturbation mutuelle, et d’actes bucco-génitaux) est nécessaire ou superflue.

Pour ce qui me concerne, je dois vous avouer que les pratiques qui consistent à lécher la moule de sa partenaire ont tendance à me rebuter. Lorsque c'est la dame qui s'occupe de mon chibre, cela ne me pose pas de problème, et je trouve cela fort agréable. Cependant, à l'inverse, le cunnilingus ne m'a jamais semblé indispensable. Je ne ressens pas la moindre once de plaisir en faisant ce genre de choses. Au contraire, j'ai souvent été dégoûté de devoir m’adonner à cette pratique immonde, notamment au regard de l'odeur que dégageaient ces vagins peu ragoûtants.

Par ailleurs, la vue d'un sexe féminin n’est pas franchement de nature à m’emballer. Cette masse de chair pendante et visqueuse aurait même plutôt tendance à m'effrayer, car elle me rappelle la vulve d’une de mes tantes avec laquelle il m’arrivait assez fréquemment de prendre mon bain lorsque je n’étais encore qu’un naïf collégien abonné à Phosphore et J’aime Lire, loin de penser que le morceau de viande malodorant situé entre les cuisses de ces dames hébergerait ma verge quelques années plus tard, dans le cadre d’ébats torrides et passionnés.

Il est également fort possible que mon dégoût pour le sexe bucco-génital (cessons de parler de broutage de motte, voulez-vous ?) puisse trouver une explication dans le fait que j’aie fréquenté uniquement des femmes qui négligeaient l’hygiène de leur pubis et de ce qui se trouvait au-dessous. Peut-être rencontrerai-je un jour une donzelle dont l'entrejambe accueillant saura embaumer mon cœur et exalter mes sens.

Toujours est-il que, jusqu'ici, il faut bien avouer que mes expériences en la matière m'ont conduit à considérer la région vaginale comme un plateau de fruit de mer de chez Lidl plutôt qu'un voluptueux tapis de mousse parfumé aux fruits de la passion.

J’aimerais donc – si c’est possible – éviter d’avoir à pratiquer ces cochoncetés peu agréables pour mon odorat et mes papilles gustatives. Je pourrais, bien entendu, m’exécuter en me bouchant le nez, mais je crains que cela ne soit mal interprété par ma partenaire, ce qui est absolument hors de question car je souhaite satisfaire pleinement et éviter de décevoir mes futures conquêtes. Comme vous le savez, je déteste les échecs, je suis de la race de ceux qui se battent pour vaincre. Quand j’étais plus jeune et que je pratiquais encore le ping-pong, je ne supportais pas de devoir monter sur la deuxième marche du podium, et je vivais toujours cela comme une humiliation. De la même manière, j’ai pleuré de rage le jour où Xavier Pinon avait eu une meilleure note que moi à un devoir surveillé d’arithmétique, lorsque j’étais en classe de troisième.

Vous comprendrez donc aisément que JE ME DOIS d’assurer auprès des femmes que je place au fond de mon lit.

Pour éviter toute mauvaise surprise, j’avais envisagé de m’exercer sur quelqu’un qui serait volontaire pour me servir, d’une certaine manière, de « cobaye sexuel ». Mais je n’ai aucunement envie d’aller voir ce que nous appellerons pudiquement des professionnelles, parce que – renseignements pris – les tarifs pratiqués par ces dames sont complètement délirants, mais également parce que l’hygiène de ces « filles de joie » (pardonnez-moi une fois de plus pour cet euphémisme dont l’emploi vise à ne pas choquer nos plus jeunes lecteurs) est réputée pour être approximative.

En conséquence, plutôt que de m’exercer par la pratique, je préfèrerais m’enrichir sur le plan théorique, et pour en revenir à ce que j’évoquais plus haut, un certain nombre de questions me taraudent : faut-il nécessairement passer par un léchage mutuel des parties génitales, à l'instar de ce que font les teckels avant le coït, ou est-il possible de s’en dispenser ? Peut-on envisager de rentrer directement dans la femme, sans autre forme de procès, ou bien est-il nécessaire « d’irriguer la belette » ? L'utilisation d'un bon lubrifiant (de type huile de ricin) peut-elle remplacer aisément ces barbants préliminaires ? Si ces foutues pratiques sont indispensables, combien de temps doivent-elles durer ? Par ailleurs, est-on obligé d'embrasser la dame en y mettant la langue ?

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Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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