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Le petit monde de Stephanus
23 janvier 2012

Nouvelle expérience du ridicule. Pourrai-je me relever de cette terrible humiliation ?

Vous devez savoir que je me laisse parfois aller à raconter quelques anecdotes très personnelles, relatives notamment à ma vie sentimentale, ou à mes expériences sexuelles. Je ne dérogerai pas à cette règle et il va sans doute vous sembler incongru que je vous narre la mésaventure (navrante) qui m'est arrivée ce soir. Mais c'est plus fort que moi, il faut que je vous en parle, afin de me soulager de ce fardeau.

Cet après-midi, l'un de mes vieux amis de régiment (prénommé Jean-Claude), m'a contacté pour me proposer de passer une soirée à la piscine en sa compagnie. J'ai longuement hésité à accepter sa proposition, considérant mon embonpoint sans cesse croissant, et ma réticence à enfiler un maillot de bain, mais Jean-Claude a su me convaincre, en me précisant qu'il y aurait assurément « de la femme » (pour retranscrire fidèlement ses propres paroles).

Bien que ne faisant plus partie du clan des célibataires depuis maintenant une semaine, je ne vois aucun mal à me délecter (visuellement) d'un corps féminin. Comme disait Bourvil : « ce n'est pas parce qu'on est au régime qu'on n'a pas le droit de se taper la bonne » (enfin, quelque chose comme ça, me semble-t-il).

J'ai donc accepté de me rendre à la piscine Saint-Georges, rue Gambetta à Rennes (35), en compagnie de ce sapajou de Jean-Claude qui est arrivé tout guilleret avec une demi-heure de retard.

Après avoir nagé quelques longueurs, nous nous sommes arrêtés dans le petit bain, pour discutailler, étant donné que nous ne nous étions pas vus depuis plusieurs mois (je dois vous préciser que Jean-Claude est représentant de commerce pour une grande marque de photocopieurs, activité qui l’oblige à voyager tout au long de l’année). Les discussions se sont vite portées sur les quelques femmes qui nageaient dans le bassin, que nous regardions d'un air coquin.

En éternel joyeux drille, Jean-Claude s'amusait à leur pincer les tétons quand elles venaient nager à notre proximité, ce qui n'a pas manqué de déclencher quelques vifs échanges entre les demoiselles et mon ami, réactions fortement disproportionnées et qui indiquent, une fois de plus, que les femmes n'ont vraiment pas le sens de l'humour.

Le maître nageur (très certainement homosexuel, comme beaucoup de personnes de ce milieu là) nous a demandé de nous calmer, et nous a même menacés de nous expulser du bassin si nous n'arrêtions pas immédiatement d'importuner ces dames. Vexé, Jean-Claude a pris la décision de quitter la piscine de lui-même, me laissant seul dans l'eau. Je n'ai pas voulu le suivre, car il me fallait absolument rentabiliser les deux euros de droit d'entrée dont je m’étais acquitté, et j'ai donc continué à nager quelques longueurs.

Après quoi, je me suis rendu sous la douche, juste en face d'une jeune femme que Jean-Claude avait gentiment taquinée. Elle était particulièrement désirable, et son maillot de bain mettait parfaitement en valeur la forme de ses hanches divines, et de ses petits seins en pommes. Ses cheveux blonds, ressemblant à s’y méprendre à la tignasse de Lolo Ferrari, retombaient nonchalamment sur ses épaules bronzées, et elle se massait délicatement les cuisses pour les enduire de gel douche de marque Tahiti (parfum Vanille).

Devant ce spectacle, je n'ai pu réprimer un début d'érection, lequel s’est très vite transformé en gaule monstrueuse, déformant mon slip de bain qui s’est mis à ressembler à un chapiteau que l'on aurait dressé au milieu du désert de Gobi. Très gêné par la tournure que prenaient les évènements, j'ai essayé de me concentrer sur des pensées totalement asexuelles, mais mes yeux retombaient systématiquement sur ce corps de rêve, et ma gêne a fini par attirer le regard de la dame, qui a éclaté d'un rire nerveux en scrutant mon maillot gonflé par le désir.

C'est là que j’ai fait ce que je n'aurais pas dû faire : j'ai couru vers le bassin dans le double but de masquer cette érection de la honte, et de rafraichir mon zob. Mais après avoir franchi le pédiluve, j'ai glissé et me suis retrouvé sur le dos, le sexe dressé vers le ciel, sans possibilité de me relever tant la douleur qui tenaillait mes vertèbres et ma cheville était intense.

C'est donc le maître nageur qui est venu me tirer d'affaire et qui m'a relevé, tandis que toutes les personnes présentes autour du bassin me montraient du doigt en ricanant (quelques enfants ayant même eu l'indélicatesse de me surnommer « bite en feu »). Je me suis par la suite rendu jusqu'au vestiaire, puis je me suis rhabillé illico presto, avant de quitter les lieux en boitant.

Je ne me suis jamais senti autant humilié. Devrais éviter de sortir pendant quelques semaines, pour ne pas courir le risque d'être reconnu par l'un des témoins de cette triste scène ?

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Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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