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Le petit monde de Stephanus
24 janvier 2014

Soupçon de tromperie vis-à-vis de la femme d’un ami. Comment aborder ce sujet épineux ?

Comme je vous l’indiquais précédemment, j’avais décidé en fin de semaine dernière de me faire un week-end façon road movie.

Le début de mon périple fut pour le moins mouvementé, puisqu’à peine une heure après mon départ, je m’étais déjà fait dérober mon portefeuille par une auto-stoppeuse. J’étais donc livré à moi-même, dans une contrée hostile et inconnue, les poches complètement vides. Heureusement j’avais fait le plein de mon quatre-quatre la semaine passée et je pouvais encore parcourir, avec les vingt litres qui restaient dans le réservoir, les cent vingt kilomètres qui me séparaient de Rennes (35), où j’espérais trouver une connaissance pour me dépanner financièrement.

C’est tout naturellement que j’ai appelé mon ami Jean-Claude, représentant de commerce dont j’ai déjà eu l’occasion de vous narrer certaines frasques. J’avais quelques craintes en composant le numéro de téléphone de mon ami, me rappelant que la dernière fois que je l’avais rencontré, il était en instance de divorce. À ma grande surprise, c’est une voix plutôt enjouée qui m’a répondu. Après que je lui eus conté mes mésaventures, Jean-Claude m’a spontanément invité à le rejoindre à Rennes (35), me rappelant que j’étais toujours le bienvenu chez lui, et ne pouvant se priver au passage de se gausser de ma situation qui, selon lui, indiquait que je jouais vraiment de malchance avec les femmes et que j’avais décidément « les deux couilles dans le même sabot » (je vous rappelle que Jean-Claude, d’origine rurale, a le chic pour employer des expressions du terroir).

Pressé de retrouver mon ami, j’ai effectué le parcours entre la capitale de l’Anjou et la préfecture bretonne, en un temps record d’une heure et cinq minutes (que je projette de faire homologuer par le fameux Guinness Book).

Arrivé sur Rennes (35) peu après midi, j’ai sonné à la porte du pavillon de Jean-Claude et j’ai eu la surprise de me faire accueillir par sa femme Sylviane. J’en concluais donc que la procédure de divorce avait avortée, et que les deux tourtereaux s’étaient rabibochés. Fidèle à son sens de l’hospitalité, Jean-Claude m’a servi un apéritif à base d’anis étoilé, tandis que sa femme, moulée dans une magnifique robe en cuir noir qui la faisait ressembler à Christine Ockrent, ouvrait un paquet de cacahuètes grillées à point (saveur bacon-tomate). Puis, expliquant qu’elle avait rendez-vous à la salle polyvalente du quartier avec son professeur d’aérobic, Sylviane nous a laissés seuls devant la table basse.

À peine avait-elle passé le pas de la porte que je m’empressais de demander à Jean-Claude des explications sur leur réconciliation. Tout en fumant un cigare sur lequel il tirait de grosses bouffées, il m’a alors indiqué qu’il avait réussi à convaincre Sylviane de ne pas demander le divorce, en lui jurant qu’il ne la tromperait plus et qu’il n’avait jamais aimé une autre femme qu’elle.

Peu convaincu par ces promesses de fidélité, j’ai interrogé mon ami pour savoir s’il tiendrait parole. Jean-Claude est alors parti d’un rire gras et sonore, laissant ainsi sous-entendre qu’il n’avait pas l’intention de stopper ses aventures extraconjugales. Puis il m’a avoué, en me parlant à mi-voix, qu’il avait dorénavant une astuce imparable pour éviter de se faire « choper » par son épouse. Plutôt que de la tromper à domicile et de jeter les préservatifs dans le sanibroyeur (ce qui l’avait trahi quelques mois auparavant), Jean-Claude m’a expliqué qu’il optait pour des parties de jambes en l’air à l’hôtel, ce qui représente un budget certes non négligeable, mais reste « moins cher qu’une pute » (pour retranscrire fidèlement ses propos).

D’après lui, cette nouvelle technique a totalement dupé Sylviane qui n’y voit que du feu, pensant que les sorties nocturnes de son gredin de mari sont effectivement des réunions de travail, comme il le laisse entendre. J’étais pantois d’admiration devant le génie de mon ami, et nous avons donc trinqué à la préservation de sa vie conjugale.

Un peu plus tard dans la conversation, m’est venue à l’esprit l’idée que Sylviane, de son côté, avait peut-être commis des infidélités à son mari. Sa nouvelle passion pour l’aérobic m’avait interpelé, et je me demandais donc si cela n’était pas une façade derrière laquelle se cachaient des activités plus inavouables, à base de verge poilue et de vulve moite. J’ai donc interrogé Jean-Claude à ce sujet, lequel m’a une fois de plus ri au nez, en m’informant que le professeur d’aérobic de Sylviane était « de la jaquette » et qu’il n’y avait donc aucun risque pour qu’elle le trompe avec cette « tata en tutu ».

Pourtant, lorsque Sylviane est rentrée de son cours d’aérobic, il m’a semblé qu’une forte odeur de foutre émanait de son entrecuisse. Bref, j’ai l’impression que cette petite traînée se fiche effrontément de son mari et qu’elle profite de ses sorties hebdomadaires pour se faire tringler par son professeur.

Comment aborder le sujet auprès de Jean-Claude, tout en évitant de briser son couple et de remettre en cause sa virilité ?

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Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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