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Le petit monde de Stephanus
10 juin 2013

Embarras vis-à-vis de mon meilleur ami. Dois-je tout lui avouer au risque de perdre sa confiance ?

Comme je l’avais précédemment évoqué, mon vieil ami Jean-Claude est venu me rendre visite, pour un week-end placé sous le signe de la bonne humeur et de la paillardise la plus débridée.

Après avoir longuement réfléchi, nous nous sommes rendus samedi midi dans un petit restaurant de type auberge, situé à côté du circuit des 24 heures du Mans (72). Nous avons été accueillis par Gisèle, la patronne des lieux, qui nous a installés dans une petite salle décorée de magnifiques canevas représentant des scènes de chasse.

Le repas fut copieux : terrine de sanglier en entrée, suivie par une gigue de chevreuil sauce forestière, le tout agrémenté de deux bouteilles de vin sélectionnées par Jean-Claude, qui se qualifie lui-même de « VRP-œnologue ». Certains d’entre vous jugeront qu’une telle quantité d’alcool est déraisonnable. Je ne peux pas vous donner tort sur ce point, mais avec Jean-Claude, tout est systématiquement démesuré. Et puis, comme il le dit si bien : « Une bouteille de pinard, c’est comme une femme. Il faut l’avoir goûtée jusqu’au cul pour l’apprécier vraiment ».

Au plat de résistance a succédé un splendide plateau de fromages au lait cru, qui n’a d’ailleurs pas arrangé l’haleine de mon camarade. Pour le dessert, Jean-Claude s’est fendu d’un bon jeu de mots en demandant à Juliette, la petite serveuse d’une vingtaine d’années qui nous avait bien chauffés pendant tout le repas avec ses miches de pucelle, s’il n’était pas possible d’avoir une tarte aux poils, en lieu et place de la tarte normande.

Pour conclure ce festin, nous avons bu une petite liqueur de prune en compagnie de Gisèle, la maîtresse de maison, à qui Jean-Claude n’arrêtait pas de faire du gringue, les yeux ostensiblement plongés dans son décolleté. Semblant apprécier notre compagnie, et étant donné que nous étions ses seuls clients du jour, Gisèle a remis une deuxième, puis une troisième tournée.

Jean-Claude se faisait de plus en plus entreprenant au fur et à mesure que ses verres se vidaient et d’un coup, comme pour épater notre hôtesse, il a entonné de sa voix ténébreuse Le bac G, la célèbre chanson du non moins célèbre Michel Polnareff. C’est à ce moment là que je suis parti aux water-closets, pris d’une subite envie de déféquer, et sujet à un mal de ventre qui annonçait quelque chose de taille honorable et d’assez mal moulé. Je ne m’étais pas trompé, et le colombin que j’ai expulsé de mon intimité quelques minutes plus tard se rapprochait plus du monstre du Loch Ness que du ver à soie, y compris au niveau de l’odeur qui rappelait celle d’un vieux marais vaseux.

Lorsque je suis revenu dans la salle de restauration, j’ai pu constater que Jean-Claude et Gisèle n’y étaient plus, mais que des soupirs provenaient du petit salon dans lequel nous nous étions sustentés. Par l’embrasure de la porte, j’ai constaté que mon ami avait la tête enfouie entre les cuisses de la patronne des lieux, qui poussait des râles de plaisir en se caressant le poitrail. J’étais fasciné par cette scène surréaliste de mon meilleur ami occupé à manger le croupion d’une aubergiste sur la table que nous occupions une heure plus tôt, recouverte d’une nappe qui, après avoir été souillée par les projections de sauce et les croûtes de fromage, épongeait désormais la cyprine qui s’écoulait à grosses gouttes de l’énorme vulve de Gisèle.

Lorsque cette dernière fut suffisamment lubrifiée, Jean-Claude manifesta son envie de lui « planter [son] dard dans la chatte » (pour retranscrire ses propres mots). Il a alors couché sa maîtresse d’un jour sur le ventre, ses énormes seins venant aplatir la motte de beurre qui trônait sur la table, et il l’a pénétrée violemment. Excité par ce tableau bestial et sensuel, j’ai commencé à me caresser la verge puis, la prenant à pleine mains, je me suis – n’ayons pas peur des mots – masturbé frénétiquement, imprimant à ma teube un mouvement de va-et-vient dont la cadence était calquée sur le rythme auquel le bas-ventre de Jean-Claude venait tamponner les fesses de la vieille.

Nous éjaculâmes quasi-simultanément, comme un symbole de notre amitié et, avant qu’il ne découvre que j’avais assisté à l’intégralité de leur partie de jambes en l’air, je me suis éclipsé, retournant aux toilettes où je me suis enfermé jusqu’à ce qu’ils regagnent la salle de restauration principale.

Alors que je m’apprêtais à sortir ma carte bancaire, la patronne m’a expliqué que la note avait déjà été réglée, et nous avons donc quitté les lieux après l’avoir remerciée pour son accueil et sa gentillesse.

Jean-Claude ne m’a rien dévoilé de ses ébats, et je suis absolument certain qu’il ne m’a pas vu pendant qu’il était occupé à besogner la Gisèle. J’ai longuement hésité à tout lui révéler, mais j’ai craint qu’il ne prenne ça pour un viol de son intimité.

Que faut-il que j’en pense ? Le fait de m’être masturbé devant mon meilleur ami farcissant une vieille patronne flétrie par le temps et le mauvais Beaujolais est-il révélateur d’un grave problème psychologique ?

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Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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