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Le petit monde de Stephanus
26 mars 2014

Punition collective. Comment engager sereinement plusieurs procédures de licenciement ?

C’est avec jovialité que je suis retourné au travail hier matin.

J’avais envie de me concentrer de nouveau sur l’essentiel et d’oublier les futilités de ce monde. J’ai passé trop de temps, ces derniers mois, à me torturer l’esprit sur mes relations avec les femmes. Or, celles-ci ne sont que des compagnes passagères qui, au mieux partagent un bout de notre existence, et au pire nous offrent la moiteur de leur sexe pendant quelques secondes (voire quelques minutes pour ceux qui, contrairement à moi, ne souffrent pas d’éjaculation précoce). Par ailleurs prétendre qu’une relation avec une personne de la gent féminine – fût-elle purement sexuelle – est toujours un moment délicieux, serait se rendre coupable d’un hypocrite travestissement de la réalité. Qui n’a pas connu, en effet, des parties de jambes en l’air répugnantes ? Qui n’a pas rencontré des femmes dont les incisives venaient entailler la base du pénis lors d’une fellation ? Qui n’a pas ressenti du dégoût en découvrant, après avoir plongé la main dans une culotte féminine, des lèvres adipeuses dont la texture rappelait celle d’une tranche de foie de veau avant cuisson ?

Affirmer comme l’a dit jadis Charles Trenet que « la femme est l’avenir de l’homme » est – passez-moi l’expression – une belle connerie ! L’avenir de l’homme, c’est avant tout le travail et la capacité à se surpasser. On peut aisément vivre sans femme, mais on ne peut pas vivre sans travailler. Cela passe sans doute pour une lapalissade, mais encore faut-il le rappeler, en ces temps troubles où certains hippies voudraient naïvement nous faire croire que l’on peut vivre d’amour et de bière fraîche.

Obsédé par l’idée de trouver la femme de ma vie, j’en avais oublié l’essentiel, le sel même de notre existence : la notion d’effort, celle qui permet à tout un chacun de monter à l’échelle sociale.

On avait beaucoup décrié, sous la précédente législature, la possible accession de J. Sarkozy à la tête de l’Établissement Public d’Aménagement de la Défense (EPAD). C’est oublier que ce jeune homme à la chevelure féline avait travaillé dur pour pouvoir s’ouvrir les portes d’accès à ce poste.

A la même époque, j’avais également entendu nombre de critiques quant à l’élection de D. Douillet à la législative partielle d’une circonscription des Yvelines (78). N’est-ce pas pourtant l’aboutissement de toute une vie d’abnégation ? Cela ne constitue-t-il pas une juste récompense pour celui qui a transpiré pendant toute sa vie dans les dojos du monde entier, maculant les tatamis, ses kimonos et ses slips d’auréoles jaunâtres ? Êtes-vous capable d’exécuter un Okuri Ashi Barai avec succès ? Non ? Alors arrêtez de critiquer, nom d’une pipe !

Et à ceux qui proféreront qu’un sportif n’est pas apte à exercer un mandat de député, je répondrai qu’il n’est pas nécessaire d’être énarque pour assumer des responsabilités politiques. Ces pontes qui sortent des grandes écoles sont trop souvent éloignés du peuple pour comprendre les problèmes de notre pays. Alors, je le dis haut et fort : nous voulons plus de David Douillet, plus de Mimie Mathy, plus de Gad Elmaleh, plus de Jeannie Longo ! Assez de la sélection scolaire, ayons enfin de l’audace, bon sang de bois !

Et assez, également, du délit de sale gueule ! Ce n’est pas parce que quelqu’un est gros, laid, qu’il a les cheveux plein de pellicules, ou qu’il pue de la gueule, qu’il faut lui barrer la route du pouvoir. Regardez Frédéric Lefebvre, par exemple : il cumule les tares susnommées, et ça ne l’empêche pas d’avoir été quasi-ministrable !

Excusez mes envolées lyriques, qui m’ont éloigné du sujet initial, mais je tenais à pousser un petit coup de gueule contre les bien-pensants de ce pays, toujours enclins à critiquer pour mieux masquer leur propre médiocrité.

Pour moi, on peut réussir si l’on s’en donne les moyens, que l’on soit né à Neuilly (92) ou à Levallois-Perret (92), que l’on ait fréquenté les bancs du lycée Janson de Sailly, ou ceux du lycée Henri IV, que l’on soit catholique pratiquant ou protestant évangéliste, et quelle que soit sa couleur de peau. Encore que, si l’on observe la tonalité générale des têtes qui peuplent les bancs de l’Assemblée Nationale, on remarquera que les individus au teint sombre sont nettement sous-représentés. Nous sommes donc en droit de penser qu’ils se donnent moins de peine pour réussir, ce que je trouve particulièrement navrant de la part de personnes si conviviales, et qui savent si bien cuisiner le poulet au gingembre.

C’est – en substance – le discours que j’ai tenu à mes collègues hier midi pour tenter de les sensibiliser une fois de plus à la valeur travail et à la nécessité de se sortir les doigts du fondement pour faire progresser les résultats de la boîte. En retour je n’ai reçu que railleries et gestes de dédain, comme si mon propos n’avait été qu’un coup d’épée dans l’eau.

J’en ai vraiment assez du mauvais esprit de certains de mes collègues, qui pourrit l’ambiance de l’équipe et freine notre progression. Comment pourrais-je – discrètement – suggérer à mon chef d’engager quelques procédures de licenciement à l’encontre de ceux qui ont les cheveux gras et qui fument du cannabis ?

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Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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