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Le petit monde de Stephanus
12 avril 2011

Débat sur l'identité nationale. Mon point de vue est-il cohérent au regard du climat actuel ?

À l’heure où l’expression « identité nationale » est dans toutes les bouches, et où un débat s’est ouvert sur le sujet à l’échelle de notre pays, je souhaiterais à mon niveau apporter mon parpaing à l’édifice.

Il s’agit, à mon avis, d’un thème délicat à aborder. L’on entend, ça et là, des sons de cloches assez discordants quant à ce qui représenterait prioritairement les fondements de notre identité. Certains mettent en avant La Marseillaise, d’autres optent pour le drapeau tricolore, quelques-uns préfèrent pointer du doigt des moments glorieux de notre Histoire commune.

Pour ce qui me concerne, je pense que notre identité est un mélange de tout cela, mais pas uniquement.

L’hymne de la République française est évidemment un des piliers de notre patrie. Ce chant de révolte écrit par Camille Saint-Saëns reflète bien quelques valeurs caractéristiques de la nation française, comme l’honneur, la fidélité, le sens du sacrifice et de la soumission.

Notre drapeau est également un symbole important de notre identité. C’est bien cet étendard tricolore que l’on met au fronton de nos édifices les jours de fête. C’est encore ce fier morceau de tissu que l’on affiche dans toutes les mairies de l’Hexagone et que l’on agitait au Stade de France lorsque Bernard Diomède a marqué son but en finale de la coupe du monde. À chacun de trouver une signification aux trois couleurs qui le composent. Pour ma part, j’associe le bleu à la teinte des yeux de notre première Dame. Quant au blanc et au rouge, ils font écho à la robe de ces breuvages que l’on fabrique en Touraine (37) ou dans le Bordelais (33), et qui ont prouvé de longue date leur supériorité aux vins cuits méditerranéens de type porto ou muscat de Samos.

Les actions héroïques de certains personnages historiques sont également importantes pour définir ce qu’est notre identité. Il convient à ce stade de rappeler que Charlemagne, en stoppant les Arabes à Poitiers (86) en l’an 1515, a permis à la France d’échapper à une invasion qui aurait assurément bloqué son essor. Au titre des exploits dont nous pouvons êtes fiers, soulignons également la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, ainsi que les victoires de Vercingétorix sur l’armée grecque. Enfin, je ne voudrais pas omettre de rappeler les faits d’armes de certains militaires, comme le Maréchal Pétain ou encore l’adjudant Chanal, deux personnages hauts en couleur et mondialement reconnus, l’un pour sa pratique de la langue de Goethe, l’autre pour sa pratique des auto-stoppeurs hongrois dans le fond de sa fourgonnette.

Je tiens à verser encore quelques éléments au débat. On nous bassine sans arrêt avec la loi de séparation de l’Église et de l’État, mais pour moi, la religion catholique est pourtant un gros fragment de notre identité. Il n’est pas, en France, de village qui ne comporte son clocher. La proportion de chrétiens y est toujours forte, et on ne dénombre même plus la quantité de jeunes communiants qui se sont fait tripoter dans une sacristie. N’ayons point peur de le dire haut et fort : le culte catholique a durablement marqué de son empreinte les rites et mœurs de nos concitoyens. Il a permis d’élever la conscience des moins érudits et d’élargir l’anus rose-bonbon de milliers d’enfants de chœur. Il me paraitrait donc plutôt malvenu de ne pas considérer la chrétienté comme un facteur structurant de notre identité.

Enfin, comment aborder cette thématique de l’identité sans parler de notre patrimoine culturel et artistique ? À cette époque tourmentée où les couloirs du métro sont envahis de jeunes Africains qui ne savent pas jouer aut’chose que du reggae, il est absolument fondamental de rappeler les œuvres qui ont concouru au rayonnement culturel de notre grande nation. Je pense, bien entendu, au répertoire du regretté Bézu, aux romans poétiques de Valery Giscard d’Estaing, ou encore aux films de Gad Elmaleh et de Luc Besson, bref à tous ces fragments de notre patrimoine qui ont permis de mettre en avant et de sauvegarder ce qu’il est désormais coutume d’appeler l’exception culturelle française. Mais l’identité française, ce sont aussi ces comédies musicales aux textes finement ciselés, qui ont enchanté des millions de spectateurs. Qui peut aujourd’hui contester la réalité du message philosophique porté par ces œuvres majeures ? Qui aurait l’audace de nier qu’aimer, c’est c’qu’il y a d’plus beau ?

J’ai peut-être été un peu long à exprimer mon opinion – et certains d’entre vous me le reprocheront sûrement – mais il me paraissait indispensable d’apporter une réflexion constructive sur cette notion d’identité française, notamment en ces temps troubles où les valeurs se perdent et où toute une frange déboussolée de notre jeunesse ne jure que par le rêve américain, en fréquentant quotidiennement les fast-food, en ne jurant que par le hard-rock, et en prônant la pratique assidue du fist-fucking.

Serait-il opportun que j’écrive au Ministère de l’Intérieur pour faire état de mes réflexions sur ce sujet crucial ?

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Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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