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Le petit monde de Stephanus
18 mai 2013

Durée moyenne des menstruations chez la femme. Existe-t-il des statistiques fiables ?

Si vous vous intéressez un tant soit peu à ma vie, vous devez savoir que j’ai rencontré il y a une dizaine de jours une charmante demoiselle prénommée Lucille, que j’ai habilement troussée derrière une haie à l’issue d’une soirée barbecue chargée en alcool et en côtelettes de porc. Il était question que je la recontacte, bien qu’étant réticent à bâtir quelque chose de sérieux avec elle, au regard des profondes divergences existant entre ses opinions politiques et les miennes.

Faisant fi de ces considérations, je me suis dit qu’il pourrait être agréable de partager quelques instants sympathiques avec elle, et je l’ai donc appelée en fin de semaine dernière pour lui proposer de passer une partie du week-end en sa compagnie. Elle a accepté avec plaisir cette idée, et m’a demandé s’il était possible que je vienne sur Angers (49), sa ville de résidence. Fortement contrarié à l’idée de devoir, une fois de plus, consommer plusieurs dizaines de litres de gasoil pour pouvoir « dégorger le poireau » – expression chère à Jean-François, le truculent commercial de mon ancienne boîte – j’ai prétexté une entorse (bénigne) à la cheville pour expliquer à Lucille que je ne pouvais pas me déplacer, et qu’il lui faudrait donc venir jusqu’à la préfecture sarthoise si elle souhaitait me rencontrer. Mourant d’envie de me voir, la petite naïve a mordu à l’hameçon, et m’a donc promis qu’elle prendrait le premier train samedi matin pour se rendre chez moi.

J’entends déjà les critiques fuser : certains d’entre vous diront que je ne suis qu’un pingre, et les plus sots iront certainement jusqu’à me débiter des maximes puériles du style « quand on aime, on ne compte pas ». À ceux-là, je répliquerai par avance que :

- Premièrement, je ne l’aime pas.

- Secondement, je possède une voiture de type quatre roues motrices, petit bijou qui consomme pas loin de dix-huit litres aux cent kilomètres sur autoroute, ce qui fait que l’aller-retour entre Le Mans (72) et Angers (49) m’aurait coûté près de cinquante euros (soit plus de trois cents francs), sans compter les trajets que nous n’aurions pas manqué de faire sur place. Et j’invite d’ores et déjà ceux qui me taxeront d’avarice à aller faire le plein d’un quatre-quatre, ils comprendront très vite leur douleur !

La charmante étudiante en Histoire s’est donc pointée chez moi samedi matin, comme elle me l’avait promis. Lorsque je lui ai ouvert la porte elle m’a semblé encore plus belle que la première fois, d’autant que les températures quasi-caniculaires l’avaient conduite à se vêtir d’une jupe très courte, et que les auréoles de transpiration qui maculaient son chemisier blanc permettaient de deviner que la coquine ne portait pas de soutien-gorge.

Rongé par le désir, je lui ai sauté dessus dès que la porte fut refermée, mais elle m’a repoussé d’un air gêné en m’annonçant – énigmatiquement –  qu’elle était « indisposée ». Devant mon air dubitatif, elle a compris qu’il était nécessaire de préciser son propos, et elle m’a donc annoncé que  ses « ragnes » (sic) avaient commencé le matin même.

Comprenant progressivement que je devrais passer deux jours à ses côtés sans avoir l’opportunité de la culbuter, j’ai élaboré un stratagème pour écourter au plus vite le calvaire. La petiote s’étant absentée quelques minutes aux water-closets – avec sans doute l’objectif de se rafraîchir le minou – j’ai sauté sur mon téléphone portable et j’ai appelé Jean-Claude (un vieil ami représentant de commerce dont je vous ai déjà parlé) pour lui faire part de mon désarroi face à cette situation délicate. Je lui ai expressément demandé de me retéléphoner quelques minutes plus tard, afin de simuler l’appel d’un médecin m’informant du décès d’un proche, ce qui me donnerait une excuse valable pour ne pas passer ce week-end ennuyeux avec Lucille.

Une fois de plus, tout s’est passé « comme sur des roulettes » (si vous me permettez de remettre au goût du jour cette expression tombée dans l’oubli depuis environ une trentaine d’années) : Jean-Claude m’a appelé, j’ai pris un air effaré, puis j’ai éclaté en sanglots et j’ai expliqué à Lucille, de retour des toilettes avec – très certainement – un tampon tout neuf dans la fente, que l’un de mes cousins venait de décéder suite à un accident de mobylette, et que je devais en conséquence me rendre à la morgue dans les plus brefs délais. Insistant tout d’abord pour ne pas me laisser seul avec mon chagrin, Lucille a fini par comprendre que j’avais besoin de repos et de tranquillité pour pouvoir me recueillir et faire mon deuil. Elle a donc décidé de s’éclipser, après m’avoir gratifié d’un baiser sensuel et plein de promesses.

Ce départ m’a ôté une épine du pied, mais je souhaiterais néanmoins la revoir au plus vite car bien que n’étant pas amoureux, il faut avouer que je me sens terriblement attiré par cette demoiselle.

Dans cette optique, où pourrais-je trouver des informations sur la durée moyenne des menstruations chez une femme de type européen et de corpulence moyenne ? Puis-je espérer que les saignements auront stoppé samedi prochain ?

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Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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