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Le petit monde de Stephanus
15 juillet 2013

Érections soudaines et inopportunes. Comment prévenir une excitation trop intense ?

La période estivale est en général propice aux rencontres et, pour ce qui concerne la gent féminine, il faut avouer que je suis bien servi sur mon lieu de travail.

Si l’on m’avait dit plus tôt que les deux mois d'été allaient être aussi agréables, je n’aurais pas attendu autant de temps avant de venir bosser dans cette boîte. En effet, en cette période de farniente, nombre de collaborateurs sont partis se dorer la pilule, qui à Port Leucate (11), qui à Cap Breton (40), qui à Deauville (14) (comme vous le constatez, nous avons les moyens, dans les sociétés d’assurance. Après tout, il faut bien que vos cotisations nous servent à prendre du bon temps).

En l’absence de ces salariés, il faut assurer l’intérim, et c’est bien souvent leurs enfants qui prennent le relais pendant les vacances. Mon entreprise est donc envahie, depuis quelques jours, par de jeunes créatures à la fraîcheur et à la grâce qui feraient naître une érection chez le plus frigide et le plus inverti des mollahs. Bien entendu, il y a quand même dans le lot quelques jeunettes moins jolies, que je n’hésiterais pas à qualifier de « boudins », voire de véritables « trumeaux » mais dans l’ensemble, je n’ai pas à me plaindre et le spectacle est plutôt agréable à contempler.

Il faut les voir à la cantine, dans leur petites robes de soie, se servir de salade verte, choisir leur dessert, et demander au cuisinier de leur servir une saucisse de Toulouse (31) en rougissant, comme si le fait de se sustenter d’un mets à forme phallique leur donnait l’envie inavouable de gober une pine gonflée par le désir.

Le spectacle magnifique offert par ces jouvencelles encore innocentes aurait probablement inspiré Victor Hugo, qui en aurait alors tiré le deuxième épisode de sa célèbre pièce de théâtre À l’ombre des jeunes filles en fleurs.

Mais le vieux dramaturge champenois n’est plus de ce monde depuis quelques temps déjà, et c’est donc moi qui y trouve une source d’inspiration sans fin pour vous narrer les émotions qui naissent en moi à la vue de ces magnifiques jeunes femmes, et les frissons qui parcourent mon corps – et surtout mon slip – lorsque je les entends piailler, telles des volailles fermières élevées en plein air, élevées en plein Gers (32).

Vous aurez donc compris que mes sens sont en émoi et que mes hormones me travaillent quelque peu (mais il faut dire que c’est de saison). Cette situation est à la fois fort agréable et très dérangeante, car je me vois chaque midi dans l’obligation de manger seul sur une petite table située dans un coin de la salle de restauration, afin que personne ne soit en mesure de constater l’énorme bosse qui déforme mon pantalon en cachemire (oui, je ne vous l’avais jamais révélé, mais je n’achète que ce tissu. Tout le reste est beaucoup trop connoté « XXème arrondissement », si vous voyez ce que je veux dire).

J’entends déjà certains d’entre vous me reprocher ces pensées impures, qui prennent naissance dans mon cerveau de quadragénaire à la vue de demoiselles d’une vingtaine d’années. Il s’agira là de pure hypocrisie de la part de ces donneurs de leçons. Quel homme osera me dire qu’il opte pour des seins flétris qui tombent et qui sentent le vieux pneu plutôt que pour une petite poitrine ferme et parfumée à l’amande ? Ne serait-ce faire preuve de malhonnêteté que d’avouer avoir une préférence pour les slips en laine, plutôt que pour les petites culottes fendues ?

Il faut arrêter de se voiler la face, bon sang de bois ! Comme dirait mon ami Jean-Claude : « Une femme, c’est comme une voiture : même bien entretenue, ça finit toujours par s’user ». Pour prolonger cette métaphore automobile, et de manière à illustrer concrètement mon point de vue afin de le faire comprendre aux moins cultivés d’entre vous, je ne peux nier que j’aime beaucoup sortir ma vieille Peugeot 403 le dimanche après-midi, mais que je préfère de loin conduire une BMW dernier modèle, à la carrosserie rutilante…

Vous concevrez donc aisément que je prenne plaisir à me délecter visuellement de ces poulardes juvéniles, mais que je souhaite également remédier à mon problème d’érections intempestives.

Je sais que certains aliments – comme par exemple le foie de veau – sont réputés pour résoudre les problèmes d’impuissance. À l’inverse, je souhaiterais savoir si certains mets permettent de retarder ce que nous nommerons trivialement « la bandaison ». J’ai cru entendre dire que l’avocat pouvait effectivement assurer cette fonction. Est-ce vrai ? Le cas échéant, n’est-il pas contre-indiqué de l’accompagner d’une sauce béarnaise ? Faut-il lui préférer une vinaigrette à base d’huile d’olive et de moutarde à l’ancienne ?

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Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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