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Le petit monde de Stephanus
24 juin 2011

Mauvaise expérience en free party. Faut-il que je prévienne la maréchaussée ?

Anthony, l'un de mes collègues (que l'on pourrait qualifier de « branché »), m'avait proposé de venir avec lui à une free party le week-end dernier. Je n'avais absolument aucune idée de ce que cela pouvait être, mais j'avais feint de comprendre sa proposition, en lui répondant que j'allais l'étudier dans les délais les plus brefs.

Après m'être renseigné sur des sites spécialisés, j'avais cru comprendre que le terme obscur de « free party » désignait des rassemblements de jeunes avec des blousons à capuche et des chiens, qui se réunissent en forêt pour écouter de la musique.

J'aime beaucoup la nature, et l'idée d'une petite sortie dans les bois ne me déplaisait guère (bien que je ne comprenne pas pourquoi il serait nécessaire de faire cela la nuit). Par ailleurs j'adore les chiens, et je n’étais pas contre une réunion fraternelle entre jeunes pour discuter canidés.

C’est donc dans un état d’esprit positif et bon enfant que je me suis rendu sur les lieux de la fête, à l’heure que l’on m’avait fixée. Étant donné le froid polaire prévu par Météo France, je craignais d’être incommodé, et j’avais donc pris soin de me munir de mon gros blouson orange et des « après-skis » que j'avais achetés spécialement l'année dernière pour aller à Val Thorens (74).

Hormis la survenance de basses températures, je n’avais qu’une seule appréhension : que l’on me pousse à tomber dans l’excès de consommation de boissons alcoolisées au cours de la nuit. Certes, je ne suis pas vieux jeu, et quand je suis en forme il m'arrive parfois de boire une demi-douzaine de Corona dans la même soirée. Néanmoins, je pense que la consommation d'alcool doit rester récréative, et ne doit pas devenir un leitmotiv, surtout dans cette obscure période où la jeunesse apparaît en perdition. Comme je le dis souvent, je n'ai pas besoin d'alcool pour m'amuser !

Par ailleurs, je craignais de ne pas forcément apprécier la musique qui serait diffusée par le DJ (disc-jockey). Aussi, avais-je envisagé la possibilité de demander à passer mes disques de Francis Cabrel, artiste qui – sauf erreur de ma part –  fait l'unanimité auprès des francophones, toutes tranches d'âge confondues.

Je n’ai toutefois pas eu l’occasion de le faire, et pour être plus direct, je vous avouerai que ma première expérience dans ce type de soirée n'a pas été concluante (au rugby, on dirait que « l'essai n'a pas été transformé »).

Anthony m'avait pourtant préparé, en m’expliquant que les jeunes gens adeptes de ces rassemblements vivaient un peu en marge de la société. Effectivement, quand je suis arrivé sur place, j'ai pu m'apercevoir que la plupart des individus qui prenaient part à cette free party n'étaient pas très propres sur eux. Beaucoup avaient les cheveux longs, les hommes étaient très majoritairement mal rasés, et certains dégageaient même une odeur qui me rappelait celle de mon arrière-grand-mère.

Pour autant, j’ai rangé mes a priori dans ma poche, et je me suis efforcé de respirer par la bouche tout en suçotant un bonbon à la menthe, et en faisant connaissance avec une petite bande qu'Anthony semblait fréquenter depuis de longues années. Je n'ai pas forcément saisi ce qu'ils m'ont dit, notamment par rapport à leur activité professionnelle, mais dans l'ensemble, ils étaient plutôt gais et sympathiques.

Parfois, l'un ou l'autre partait dans son camping-car après avoir fait un petit clin d'œil aux autres membres du groupe et revenait dix minutes plus tard avec une mine réjouie. J'ai très vite compris en quoi consistait ce petit manège, et je me suis donc rendu compte que j'étais entouré de personnes qui étaient sous l'emprise de produits stupéfiants. Cela m'a mis très mal à l'aise, d'autant plus qu'Anthony m'avait abandonné pour aller déféquer derrière un buisson de houx.

Et c'est là que j'ai été piégé : l'un des comparses avec qui je discutais fumait une cigarette qui dégageait une odeur bizarre, et qu'il « faisait tourner » (comme ils disent dans leur jargon). Lorsque est arrivé mon tour, j'ai d'abord refusé poliment. Avec un regard réprobateur, le jeune homme qui m'avait tendu le « pétard » m'a demandé – je cite – : « qu’est-ce qu’y a  ? Il sent la merde mon teuteu ? ». Ne comprenant pas du tout ce qu'il avait voulu me signifier, mais devant son air menaçant, j'ai décidé de tirer quelques bouffées sur le « joint ».

Cette seconde expérience de la consommation de drogues n'a pas été plus brillante que la première : je me suis senti « partir », et je ne me souviens plus de ce qui s'est passé après.

Toujours est-il que ce matin, je me suis réveillé dans mon lit avec une énorme douleur rectale.

Après ce terrible trou noir, j’aimerais comprendre ce qui m’est arrivé en fin de soirée. Porter plainte auprès du commissariat de police est-elle une solution qui me permettrait d’y voir plus clair ?

 

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Le petit monde de Stephanus
  • Stephanus, le chaînon manquant entre Guy des Cars et Chimène Badi. Stephanus, ça se lit comme un bon Marc Lévy. Stephanus, c'est bon comme du bon pain, c'est plus authentique qu'un film de Guillaume Canet, et plus parfumé que la foune de Nadine Morano.
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