Partenaire sexuelle. Vers quel choix ethnique serait-il préférable que je m’oriente ?

Finalement, le médecin en chef du service psychiatrique de Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Rennes (35) n’a pas jugé nécessaire de me garder plus longtemps en observation, et me voilà donc de retour chez moi, à la fois soulagé d’avoir recouvré la liberté et très angoissé par rapport à mon avenir.

Pour ce qui est de ma carrière professionnelle, je m’attends au pire, puisqu’une procédure de licenciement va être déclenchée contre moi.

En ce qui concerne ma vie sentimentale, le maigre espoir de voir ma Michèle rentrer au bercail s’est envolé il y a quelques heures, lorsque je l’ai appelée pour prendre de ses nouvelles et lui proposer un de nos fameux « brunch copulatoires » dont nous seuls avions le secret. Me reprochant de ne l’avoir pas contactée depuis plusieurs semaines, Michèle m’a fait comprendre sèchement qu’elle ne souhaitait pas poursuivre une relation avec un homme aussi imprévisible, « capable du meilleur comme du pire », pour employer ses propres termes (« le meilleur » désignant, entre autres, ma technique imparable pour lui faire atteindre l’orgasme en un temps record, par une alternance de petits coups saccadés puis de mouvements amples et tout en souplesse, et « le pire » désignant notamment mes accès de violence qui se sont récemment traduits par une tentative d’homicide sur un collègue venu d’Extrême-Orient).

Alors que j’avais une furieuse envie de câlins, de douceur, de réconfort féminin, et que j’envisageais assez mal de passer une nuit seul dans mon lit au sein de cet appartement vide et froid, voilà donc que Michèle décide de me planter un couteau dans le dos en me laissant tomber. Rappelons au passage que cette petite traînée avait déjà rendu inéluctable notre rupture, en allant forniquer avec un rugbyman au corps sculpté tel un Apollon basané. Je trouve un peu « fort de café » que Madame se permette de juger mes actes, alors qu’elle-même se rend coupable de trahison en allant se faire bêcher le potager par le premier bellâtre venu.

Afin de tromper la solitude, j’avais pensé à me livrer à une frénétique activité masturbatoire, mais je me suis ravisé rapidement, me remémorant un dossier consacré aux plaisirs de la chair que j’ai lu récemment dans l’excellente revue Science et Vie, dossier au sein duquel un article très documenté mettait en garde le lectorat contre les risques de cécité liés à cette activité, du reste condamnée fermement par l’Église. Étant dans l’obligation depuis quelques années de porter des lunettes, je ne souhaiterais pas que mes problèmes de vue s’aggravent, et je me suis donc ravisé, en m’interdisant toute « pignolade » (comme diraient mes neveux).

Mais, vous le savez mesdames, un homme reste un homme, et quand il a une envie en tête (et a fortiori une bosse dans le slip), il est difficile de lui faire changer d’avis. Afin d’assouvir mes désirs, j’ai donc pris la décision, d’aller – pour la quatrième fois de ma vie uniquement, je tiens à le préciser – à la rencontre des péripatéticiennes de mon quartier, qui sont nombreuses et d’origines ethniques diverses et variées. C’est bien simple, lorsque l’on se balade rue Saint-Hélier le soir, on a l’impression de gravir une sorte de tour de Babel du sexe, tant on y découvre de diversité linguistique en entendant parler ces vendeuses de plaisir à la poitrine rebondie.

Malheureusement cet éventail de choix, aussi large que les lèvres exagérément pulpeuses de ces dames, me met dans l’embarras, car je ne sais sur laquelle jeter mon dévolu.

J’ai d’abord pensé à une Asiatique, mais le douloureux incident survenu la semaine dernière avec mon collègue chinetoque m’aurait bloqué, et j’aurais donc couru le risque d’être confronté à une panne d’érection très malvenue pour mon amour-propre.

J’ai entendu dire beaucoup de bien des filles de l’Est, mais s’agissant sans aucun doute d’ex-agents du KGB, j’ai tendance à me méfier.

Les Africaines me font beaucoup envie, mais n’y a-t-il pas risque d’attraper une maladie virale ?

Enfin, il y a également quelques Brésiliennes qui m’ont tapé dans l’œil, mais avec ce genre de femmes, on a toujours peur de tomber sur un travesti qui va vous proposer des activités douteuses.

La solution pourrait être de choisir une Française, mais j’ai cru comprendre que les tarifs qu’elles pratiquaient étaient bien souvent prohibitifs.

Il faut pourtant bien que je me décide. Quels critères devrais-je privilégier afin d’orienter mon choix et ma teube ?